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risques-et-assurances 25 février 2025

Grêle, chocs et casse verre trempé : ce que les tests de résistance garantissent… et ce qu’ils ne couvrent pas

La norme IEC 61215 teste des grêlons de 25 mm à 83 km/h sur le verre trempé. Mais que se passe-t-il si la grêle est plus grosse, si un arbre tombe ou si le rendement chute sans verre cassé ?

Par Équipe Panneaux Solaire Energie

Grêle, chocs et casse verre trempé : ce que les tests de résistance garantissent… et ce qu’ils ne couvrent pas

Les fiches produits de panneaux solaires mettent souvent en avant un verre “trempé” et la conformité à la norme IEC 61215, censée garantir une bonne résistance à la grêle et aux chocs.[web:365][web:366][web:375][web:378][web:381] Dans la plupart des épisodes de grêle en France, les modules certifiés tiennent effectivement très bien, mais ces tests sont réalisés dans des conditions standardisées qui ne couvrent pas tous les scénarios extrêmes.[web:366][web:372][web:375][web:380]

Pour savoir ce qui est réellement garanti (et ce qui ne l’est pas), il faut comprendre comment ces tests sont menés, ce que le verre trempé apporte… et ce que vos assurances prendront – ou non – en charge en cas de casse.

1. Ce que garantit la norme IEC 61215 sur la grêle

La norme IEC 61215 (et ses déclinaisons EN/NF) définit une série de tests de qualification de conception pour les modules photovoltaïques, dont un test de résistance à la grêle.[web:365][web:369][web:372][web:375][web:381][web:378] Dans sa version actuelle, la section MQT 17 prévoit, pour les modules standards :

  • L’impact de 11 projectiles sphériques de 25 mm de diamètre (environ la taille d’une pièce de 2 euros),
  • Propulsés à une vitesse d’environ 23 m/s, soit près de 83 km/h,
  • Venant frapper plusieurs zones clés du module (centre, coins, contour du cadre).[web:372][web:369][web:375]

Pour réussir le test, le panneau ne doit présenter aucune fissure visible du verre, pas de baisse de puissance excessive et pas de défaut d’isolation électrique au-delà des seuils définis.[web:372][web:369][web:375][web:380] Autrement dit, un module certifié IEC 61215 est conçu pour encaisser sans dommage significatif des grêlons d’environ 25 mm dans des conditions contrôlées.

2. Le rôle du verre trempé… et ses limites

Les panneaux modernes utilisent un verre trempé ou renforcé, parfois borosilicaté, généralement autour de 3,2 mm d’épaisseur pour les modules “mono-verre”.[web:365][web:366][web:371][web:380] Ce verre est chauffé puis refroidi rapidement, ce qui le rend plusieurs fois plus résistant aux chocs qu’un verre classique et mieux adapté aux variations thermiques.[web:366][web:371][web:380]

Des études citées par des fabricants et centres de test montrent que :

  • Un module avec verre trempé de 3,2 mm peut être environ deux fois plus résistant aux impacts de grêle qu’un module bi-verre mince utilisant du verre durci plus fin.[web:368][web:374][web:377]
  • Les modules certifiés selon IEC 61215 passent systématiquement ce test de grêle standard, preuve qu’ils supportent bien la majorité des épisodes de grêle courants dans les zones tempérées.[web:375][web:380]

Mais même le meilleur verre trempé a ses limites : au-delà d’une certaine taille de grêlon ou vitesse d’impact (par exemple orages extrêmes avec grêlons > 3–4 cm ou rafales violentes), le risque de casse augmente nettement.[web:366][web:372][web:383]

3. Ce que les tests NE couvrent pas (scénarios extrêmes)

Les tests IEC sont conçus pour qualifier un niveau de robustesse standard, pas pour garantir l’absence de casse dans tous les cas. Plusieurs scénarios réels sortent du cadre :

  • Épisodes de grêle avec des grêlons nettement plus gros que 25 mm (3–5 cm ou plus), et/ou des vitesses supérieures à celles du test, qui peuvent fissurer ou briser le verre malgré la certification.[web:366][web:372][web:383]
  • Impacts d’objets durs non sphériques (tuiles ou branches portées par le vent, chute d’outil, ballon, etc.), qui créent des contraintes localisées différentes de celles des billes de glace utilisées en laboratoire.[web:366][web:371][web:380]
  • Dommages structurels ou microfissures non visibles immédiatement après un événement mais qui se traduisent plus tard par une baisse de rendement ou des points chauds, sans forcément montrer une casse de verre évidente.[web:236][web:239][web:244][web:380]

En résumé : la certification prouve que le module résiste bien à un certain niveau de grêle et de chocs, mais n’est pas un “bouclier absolu” contre tout épisode météo extrême.

4. Ce qui est en général couvert par les assurances

La plupart des assurances habitation ou multirisque couvrent les dommages liés à des événements climatiques comme la grêle, les tempêtes ou la neige, y compris pour les panneaux solaires, souvent assimilés à des éléments du bâtiment ou à des équipements annexes assurés.[web:370][web:373][web:376][web:379][web:382] Les garanties typiques couvrent :

  • Le bris de glace ou la casse de modules due à une tempête de grêle ou à un épisode climatique reconnu.
  • Les dégâts consécutifs (infiltrations, détériorations de toiture) selon les termes du contrat.[web:370][web:373][web:376]

En revanche :

  • Des microdommages mineurs (impact léger, très légère baisse de rendement sans casse visible) peuvent être considérés comme non indemnisables par certaines assurances, faute de dégât matériel manifeste.[web:367][web:370][web:376]
  • La garantie décennale de l’installateur n’est pas faite pour couvrir un épisode de grêle, mais plutôt les défauts de conception ou de pose qui créent des infiltrations ou rendent l’ouvrage impropre à sa destination.[web:256][web:262][web:265]

D’où l’importance de déclarer vos panneaux à votre assureur et de vérifier précisément ce que couvre la garantie “événements climatiques” pour l’installation photovoltaïque.[web:370][web:373][web:376][web:382]

5. Comment réagir après un gros orage de grêle

Après un épisode violent, les recommandations des assureurs et spécialistes sont généralement :

  • Inspection visuelle depuis le sol ou un point sécurisé : rechercher verre fissuré, éclats, panneaux manifestement brisés ou déplacés.[web:365][web:367][web:380]
  • Surveiller votre production : chute brutale de rendement après l’événement, par rapport à des périodes comparables, peut révéler des modules endommagés même sans casse évidente.[web:236][web:238][web:380]
  • En cas de suspicion de dommage, documenter avec des photos et déclarer rapidement le sinistre à votre assureur, qui pourra demander une expertise et prendre en charge les réparations ou remplacements selon votre contrat.[web:367][web:370][web:373][web:376]

Pour des cas plus subtils (baisse de rendement sans casse visible), une thermographie ou un contrôle par un professionnel peut permettre de trancher entre un simple impact cosmétique et un vrai problème de performance.[web:239][web:244][web:380]

Demander une analyse de votre installation après grêle (contrôle de rendement, vérification des modules, devis de remplacement si nécessaire)

Tags :

#grêle #verre trempé #résistance mécanique #norme IEC 61215 #assurance #casse

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