Installation photovoltaïque 3 kWc “qui déconne” : 10 points techniques à vérifier avant de signer un nouveau devis
Production en chute, onduleur instable, rentabilité inférieure aux promesses ? Voici 10 points techniques à passer au crible avant d’accepter un nouveau devis ou de tout changer.
Installation photovoltaïque 3 kWc “qui déconne” : 10 points techniques à vérifier avant de signer un nouveau devis
Votre installation de 3 kWc produit moins que prévu, la courbe de production fait des creux étranges ou votre facture ne baisse pas autant qu’annoncé ? Avant de signer un nouveau devis pour “tout refaire”, il est essentiel de vérifier quelques points techniques de base qui expliquent souvent à eux seuls la perte de performance.[web:277][web:278][web:283][web:288] Une installation de 3 kWc correctement dimensionnée et entretenue doit produire en moyenne autour de 3 000 à 3 500 kWh/an en France, parfois plus selon la région, l’orientation et l’inclinaison.[web:276][web:277][web:279][web:282]
Voici 10 points concrets à passer en revue, dans l’ordre, pour distinguer un vrai problème technique d’un simple décalage par rapport aux promesses commerciales.
1. Vérifier la production réelle vs la production théorique
Avant tout, comparez ce que produit réellement votre installation avec ce qu’elle est censée produire :
- Des guides donnent pour une installation de 3 kWc une production annuelle typique d’environ 3 200 à 4 000 kWh selon la localisation et l’orientation (par exemple 3 272 kWh à Lille, jusqu’à plus de 4 500 kWh à Montpellier).[web:276][web:277][web:279][web:282]
- Une légère baisse au fil des années est normale (environ 0,5 % par an de perte de puissance pour les modules), mais pas une chute brutale de 20–30 % sans cause identifiée.[web:277][web:278][web:285]
Demandez à revoir l’estimation initiale de production (souvent jointe au devis) et comparez-la aux relevés annuels ou aux données de monitoring.
2. Analyser l’historique de production (année par année)
Les courbes de production et les bilans annuels sont vos meilleurs alliés pour repérer quand l’installation a commencé à “déconner” :
- Une chute progressive sur plusieurs années peut pointer vers un encrassement, un vieillissement prématuré ou des ombrages apparus au fil du temps.[web:277][web:278][web:285][web:288]
- Une rupture nette (perte importante à partir d’une date précise) est typique d’un défaut de panneau, de string, d’onduleur ou d’une modification de l’environnement (arbre qui pousse, nouveau bâtiment, etc.).[web:275][web:278][web:280][web:288]
Notez les années “normales” et l’année où la baisse apparaît. Ces informations seront cruciales si vous demandez ensuite un diagnostic professionnel ou une prise en charge en garantie.[web:278][web:286]
3. Contrôler ombrages et environnement autour des panneaux
Les ombres font partie des causes les plus sous-estimées de pertes de performance, surtout sur de petites puissances (3 kWc) où chaque module compte.[web:283][web:288][web:40]
À vérifier :
- Arbres ou haies qui ont poussé depuis l’installation et projettent désormais une ombre partielle sur la toiture.
- Nouveaux obstacles : cheminée, antenne, clim, relevé de mur, construction voisine.
- Ombres saisonnières : soleil plus bas en hiver, ombres plus longues qu’au moment de la simulation initiale.[web:283][web:40]
Une simple ombre sur un panneau d’un string peut faire chuter fortement la production globale si l’installation n’est pas équipée de micro-onduleurs ou d’optimiseurs.[web:277][web:283][web:251]
4. Inspecter l’état physique des panneaux et de la toiture
Un tour visuel (depuis le sol ou un point sécurisé) permet souvent de repérer des anomalies évidentes :
- Verre fissuré, impact de grêle, zones blanchies ou “escargots”, décollement, infiltration visible sur un module.[web:277][web:283][web:288]
- Accumulation de saletés, feuilles, mousse, fientes d’oiseaux, particulièrement sur les bas de rangée.[web:277][web:278][web:285]
- Problèmes de toiture autour de l’installation (tuiles déplacées, infiltration) pouvant impacter indirectement la fixations et les câbles.[web:259][web:271][web:292]
Les guides de maintenance rappellent qu’un encrassement important peut à lui seul expliquer une perte de quelques pourcents à une dizaine de pourcents de production, sans nécessité de changer tout le système.[web:277][web:278][web:285]
5. Examiner l’onduleur : voyants, messages, redémarrages
L’onduleur est le cœur de l’installation. De nombreux problèmes de production viennent d’un onduleur vieillissant, mal ventilé ou mal connecté :
- Vérifiez les voyants (vert/orange/rouge) et notez les codes d’erreur ou messages affichés, s’il y en a.[web:280][web:283][web:243]
- Observez si l’onduleur redémarre fréquemment ou se met en sécurité aux heures de forte production (surchauffe, surtension, etc.).[web:280][web:243]
- Inspectez visuellement les câbles autour de l’onduleur : connexions desserrées, traces de chauffe, corrosion.[web:280][web:243][web:40]
Un guide de dépannage onduleur recommande de contrôler les tensions d’entrée DC et de sortie AC avec un multimètre professionnel, et de les comparer aux spécifications du fabricant en cas de doute.[web:280][web:283][web:40]
6. Vérifier le câblage, les connecteurs et les protections
Des câbles endommagés, des connecteurs mal sertis ou des protections inadaptées peuvent provoquer des pertes ou des coupures intermittentes :
- Câbles DC entre panneaux et onduleur : vérifier qu’ils ne sont pas pincés, arrachés, mal fixés ou exposés sans gaine de protection.[web:283][web:288][web:40]
- Connecteurs (MC4, borniers) : rechercher traces de chauffe, de noircissement ou de corrosion, qui sont des signes d’échauffement et de mauvais contact.[web:280][web:243][web:244]
- Disjoncteur dédié et protections : vérifier qu’un disjoncteur adapté est bien présent entre l’onduleur et le tableau, calibré pour la puissance (par exemple 16 A pour 3–3,6 kWc en monophasé selon les guides).[web:283][web:248][web:292]
Un simple resserrage de connexions ou le remplacement d’un connecteur HS peut parfois restaurer une production normale, sans remplacement massif de matériel.[web:243][web:288][web:40]
7. Évaluer l’entretien effectué (ou manquant)
Une installation de 3 kWc ne nécessite généralement pas de contrat de maintenance lourd, mais un minimum d’entretien reste nécessaire :
- Nettoyage des panneaux 1 à 2 fois par an dans les environnements poussiéreux ou très exposés, pour limiter la perte de rendement liée aux salissures.[web:277][web:278][web:285]
- Vérification visuelle annuelle des câbles, fixations, état de la toiture et bon état général de l’onduleur (ventilation non obstruée, absence d’infiltration).[web:278][web:283][web:285]
Les spécialistes estiment qu’une maintenance régulière simple (nettoyage + contrôle visuel) peut améliorer le rendement de 10 à 20 % sur des installations négligées.[web:278][web:285][web:288]
8. Contrôler la conformité du devis par rapport à l’existant
Avant de signer un nouveau devis, assurez-vous que le diagnostic est sérieux et pas uniquement basé sur une impression de “sous-performance” :
- Un devis sérieux précise la puissance existante, la technologie, l’année de mise en service, l’orientation et l’inclinaison, ainsi que la production attendue vs mesurée.[web:281][web:289]
- Il doit détailler ce qui est conservé, remplacé ou ajouté (panneaux, onduleur, câbles, structures) et expliquer les causes techniques supposées de la baisse de rendement.[web:281][web:283][web:289]
- Méfiez-vous des propositions qui recommandent systématiquement de “tout changer” sans tableau comparatif entre coût d’une réparation/optimisation et coût d’un remplacement complet.[web:96][web:200][web:286]
Demandez aussi une mise à jour de l’estimation de production avec les nouvelles hypothèses (panneaux récents, orientation, ombres actuelles) plutôt qu’un simple copier-coller des promesses marketing initiales.[web:281][web:282][web:291]
9. Vérifier la conformité administrative avant toute modification
Toute modification significative (changement de puissance, ajout de panneaux, nouvelle technologie) peut impliquer des démarches administratives :
- Déclaration préalable de travaux en mairie pour certains changements visibles en toiture.[web:284][web:292]
- Mise à jour éventuelle du raccordement Enedis/EDF OA si la puissance ou le mode de raccordement change (passage de revente totale à autoconsommation avec injection, par exemple).[web:282][web:284]
- Attestation de conformité Consuel obligatoire si le schéma électrique de l’installation est modifié de façon significative.[web:284][web:291]
Un bon devis de rénovation ou de remplacement précise ces points et indique qui prend en charge les démarches administratives.[web:281][web:284][web:289]
10. Faire confirmer le diagnostic par un technicien indépendant si nécessaire
Si l’écart entre votre ressenti et le devis proposé reste important, ou si vous avez l’impression qu’on vous pousse à tout changer sans justification claire, il peut être judicieux de demander un diagnostic indépendant :
- Certains techniciens ou bureaux d’étude proposent des diagnostics photovoltaïques complets (mesures, thermographie, analyse de courbes) avant de recommander une rénovation ou un remplacement.[web:280][web:283][web:286]
- Ce type de rapport peut confirmer qu’un simple remplacement d’onduleur, une correction d’ombre ou une remise à niveau de câblage suffit… ou qu’une modernisation globale est réellement pertinente.[web:286][web:288]
Ce n’est qu’une fois ces 10 points passés au crible que vous pourrez juger sereinement si votre installation 3 kWc a besoin d’un coup de clé, d’une mise à jour ciblée, ou d’un vrai projet de remplacement, et signer (ou refuser) un nouveau devis en pleine connaissance de cause.
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